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2018

QUAND TU PRENDS LE FEU

PERFORMANCE
6 octobre. 22h
Salle d'exposition municipale PRISON ROYALE
ÉVALUER. CADIX

Action performative présentée dans le cadre de l'exposition #REFUGIOS lors de la NIGHT IN WHITE  à Tarifa

WHEN YOU TOOK THE FIRE est une critique poétique d'une situation supposée dans laquelle nous perdons un statut précédemment acquis.

Un travail soulevé du plus intime et introspectif, à l'écoute du corps par rapport à la matière qui l'entoure, un voyage à travers les sens et une rencontre avec la liberté ; être, choisir, décider et faire.

La base conceptuelle sur laquelle le travail est structuré est une réflexion sur la perte d'un statut, sur le détachement et sur la résilience, entendue comme adaptation et dépassement de la perte supposée de conforts ou d'avancées transformées en capacités ou compétences.

Ainsi, la performance a été réalisée les yeux bandés, travaillant sur une toile de moyen-grand format, dans une séance intimiste éclairant la salle où l'œuvre a été présentée uniquement avec des bougies.
Une atmosphère très particulière, enveloppante, suggestive et légèrement obsessionnelle a été créée. Accompagné d'un son créé pour la situation spécifique, avec une boucle de voix propres et des fragments de morceaux audio qui évoquent des paysages sonores.

Trois couleurs, rouge, noir et noyer, graphite et huile blanche en bâton et sel et pigment sec, Tierra de Cassel.
Les couleurs originelles de la préhistoire, du sel et de la terre sèche.

Lorsque les premiers hommes préhistoriques ont découvert le feu, par accident, la foudre a frappé et mis le feu à un arbre, ils ont domestiqué ce feu qui les a chauffés, les a allumés et a rôti leur nourriture. Ils ont apprivoisé le feu mais ne savaient pas comment l'obtenir. Et ils l'ont gardé avec zèle et hâte, peut-être la première grande possession de l'humanité, peut-être la première grande appartenance qui a changé leur sentiment de propriété et de dépendance vitale à l'égard de quelque chose de très, très précieux.
Dans ce projet, la réflexion passe par un scénario dans lequel le "gardien" du feu disparaît et laisse la tribu plongée dans le froid et l'obscurité. Un revers sur un statut acquis. Mais ce revers permet à la tribu de réapprendre à être libre de ses possessions.

Métaphoriquement, je pose mon action les yeux bandés, renonçant à la vision, à l'ordre, au contrôle, déléguant à un processus sensoriel profond, très très intime, relié à la partie la plus profonde et la plus animale de mon être.
Le silence s'approfondit et l'espace devient infini.
Sans vision, "sans cerveau" je n'ai pas d'autre solution que de ressentir jusqu'à des limites insoupçonnées qui me permettent d'effectuer un voyage profond, émotionnel et sensible. Je ressens l'énergie qui émane de mes mains et je ressens la chaleur que dégagent les couleurs et je fais le tour de tout le support en m'appuyant sur cette accumulation de sensations.


karina zothner
Tarif 2018

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